L’insertion sur le marché de l’emploi peut être conditionnée par l’existence ou non d’un diplôme et la valeur accordée à ce diplôme, par le manque de capital humain et social et par la situation du marché du travail. Les difficultés d’insertion sur le marché de l’emploi peuvent se manifester aussi par une exposition de la population active à une situation d’inadéquation entre les qualifications et les exigences de l’emploi.
En effet, de plus en plus de diplômés trouvent des difficultés à s’insérer dans le marché de l’emploi, et nombreux sont ceux qui restent en chômage ou s’offrent un emploi dont les exigences en qualification ne correspondent pas à leur niveau de formation, induisant des situations de déclassement ou de surclassement. D’ailleurs, le phénomène de déclassement est parmi les indicateurs de fonctionnement du marché de l’emploi. En effet, sur un marché de l’emploi, avoir moins de personnes déclassées, c’est avoir une meilleure utilisation des compétences. Donc la question qui se pose est de savoir combien, parmi les personnes qui exercent un emploi, sont ceux qui ont les qualifications requises à cet emploi. Quelle est la part de la formation et du diplôme dans une éventuelle inadéquation avec l’emploi exercé ?
La présente étude analyse la situation d’adéquation du « plus haut diplôme obtenu » avec la profession principale exercée, déclarée lors du recensement de la population de 2014. Elle identifie les diplômes les plus soumis au déclassement, les professions exercées par leurs détenteurs et les activités économiques des établissements qui les emploient. En fin, elle analyse l’impact du diplôme, de la profession et de l’activité économique sur l’adéquation, sa nature et son intensité.