L’Enquête nationale sur le secteur informel (unités de production non agricoles non déclarées) a couvert, entre 2013 et 2014, un échantillon de 10 085 unités de production sur l’ensemble du territoire national et sur une période de 12 mois pour tenir compte de la saisonnalité de leurs activités. En 2013, les unités de production informelles (UPI) étaient au nombre de 1,68 million, en progression annuelle moyenne de 19 000 unités ou encore de 1,2 %, par rapport à 2007 où leur nombre était de 1,55 millions.
L’enquête nationale a permis de dresser le profil des UPI : 51,4 % – en grande majorité dans les secteurs du BTP, des services et du commerce – ne disposent pas d’un local fixe. Celles domiciliées dans des locaux professionnels ou travaillant à domicile sont plus présentes dans le secteur de l’industrie. Plus de 80 % de l’ensemble des UPI et moins de 40 % de celles qui disposent d’un local déclarent ne pas s’acquitter de la taxe professionnelle. Même s’il a été notablement amélioré depuis 2007, le niveau d’instruction des entrepreneurs informels reste notoirement faible. Plus des deux tiers ont fréquenté l’enseignement préscolaire ou primaire, 28,4 % l’enseignement secondaire et 3,3 % un enseignement supérieur.
Dans la création des UPI, l’initiative est, à 83 % individuelle, 10,6 % collaborative et pour près de 5 % le fruit d’un concours familial. Avant de réaliser leurs projets, 75 % des créateurs d’UPI étaient actifs occupés, 12 % étudiants, 8,3 % chômeurs et 3 % femmes au foyer. Parmi ceux qui avaient auparavant exercé une activité, 70 % étaient salariés et 20 % indépendants relevant pour près de 90 % du secteur informel.